En matière de pilotage de la performance, les outils proposés aux entreprises sont de plus en plus nombreux. Les fonctionnalités des systèmes logiciels s’étendent, les processus évoluent, les méthodologies s’adaptent.
Les solutions disponibles sur le marché, comme le concept même de pilotage de la performance, semblent réparties en différentes catégories. Les plus courantes sont désignées par les termes EPM (Enterprise Performance Management), CPM (Corporate Performance Management) ou encore FPM (Financial Performance Management).
Alors, quels sont les différences entre ces trois désignations ? Et d’ailleurs, ces différences l’emportent-elles sur les points communs ?
Une simple question de terminologie ?
Entre les trois sigles EPM, CPM et FPM, seule la première lettre change. Et si l’on développe la terminologie, le constat est similaire. En effet, la seule variation porte sur le premier mot de chaque expression :
⦁ Enterprise Performance Management,
⦁ Corporate Performance Management,
⦁ Financial Performance Management.
Quand on cherche à traduire en français, l’embarras est encore plus grand. Certes, le FPM se distingue, ciblant spécifiquement le pilotage de la performance financière. Mais comment ne pas traduire indifféremment EPM et CPM en pilotage de la performance d’entreprise ?
Enfin, on pourrait ajouter à la liste un quatrième terme très ressemblant : BPM.
En réalité, il semblerait bien que l’appellation Business Performance Management ait constitué le premier choix. Mais, au début des années 2000, le sigle BPM a très vite acquis une popularité pour désigner la gestion des processus métiers (Business Process Management).
Alors, EPM et CPM ont pris le relais pour parler de gestion de la performance.
FPM, EPM, CPM : définitions
FPM : Financial Performance Management
Le FPM, c’est donc tout ce qui concerne la gestion de la performance financière. Le Financial Performance Management inclut les principes, méthodes, règles et étapes qui servent à déterminer et à contrôler la santé financière d’une entreprise.
Souvent, le sigle FPM sert aussi à qualifier les outils logiciels dédiés au pilotage de la performance financière. Ces solutions informatiques aident notamment les services financiers à :
⦁ mesurer les indicateurs de performance clés (KPI) ;
⦁ établir des rapports et des prévisions ;
⦁ consolider, rapprocher et clore les comptes.
EPM : Enterprise Performance Management
L’EPM est un concept très similaire au FPM. Il englobe toujours la méthodologie, les processus et les règles concernant le pilotage de la performance.
La principale différence tient au champ d’application, beaucoup plus large. Certes, la performance financière reste un domaine d’attention majeur. Mais l’Enterprise Performance Management cherche également à contrôler et améliorer la performance opérationnelle.
Ainsi, en plus des finances, l’EPM s’intéresse à la chaîne d’approvisionnement, à la production, au marketing, aux ventes, etc. Potentiellement, il peut s’étendre à la plupart des activités opérationnelles de l’entreprise.
Au-delà même du monde de l’entreprise, d’autres organisations peuvent facilement s’inspirer des principes de l’EPM, les adapter et finalement les mettre en œuvre pour leur propre gestion de la performance. C’est le cas par exemple dans l’enseignement, dans les organisations administratives et gouvernementales, dans les associations et autres organisations sans but lucratif…
Par leurs fonctionnalités étendues, les solutions EPM permettent donc aux entreprises et autres organisations d’outiller leurs processus de planification, de reporting et d’analyse. Plus généralement, elles les aident à améliorer leur efficacité.
CPM : Corporate Performance Management
Parmi les trois termes considérés, CPM semble être à la fois le plus récent et le plus couramment utilisé.
À l’instar de l’EPM, le CPM ne se limite pas au domaine financier. Il vise aussi la gestion de la performance dans l’ensemble des services et des activités de l’entreprise. Toutefois, il reste bien cantonné au secteur marchand.
Avec le Corporate Performance Management, les entreprises parviennent plus facilement à s’organiser en fonction de leur stratégie globale et de leurs priorités. Après avoir identifié les bons indicateurs, elles bénéficient d’une visibilité accrue et d’une analyse approfondie de leurs opérations. Il leur est alors plus facile de prendre les bonnes décisions et d’activer les leviers adéquats.
Combinant des aspects d’EPM et de FPM, les outils de CPM puisent également dans la business intelligence (BI). En fonction de multiples KPI, ils constituent une véritable assistance au pilotage de la performance.
Ces solutions facilitent l’intégration de la planification, du budget, des prévisions, des ressources humaines, du marketing, des ventes et d’autres opérations.
L’approche CPM est particulièrement intéressante lorsque l’entreprise entame une réorganisation profonde. Citons par exemple les chantiers de réduction des coûts, la refonte des budgets ou encore l’évolution de la planification financière ou d’autres processus organisationnels.
EPM, CPM, FPM… quelle solution choisir ?
Toutes ces solutions partagent les mêmes objectifs :
⦁ permettre à une organisation d’optimiser sa gestion de la performance ;
⦁ et l’aider ainsi à atteindre ses objectifs.
Alors, en définitive, les différences entre EPM, CPM et FPM sont assez subtiles. C’est probablement pourquoi on observe parfois une certaine confusion tant dans l’utilisation que dans la compréhension de ces trois termes.
Le FPM se distingue clairement par le fait qu’il s’intéresse exclusivement au pilotage de la performance financière.
L’EPM semble le plus flexible. Il cible toutes les opérations et s’adapte à tous les types d’organisations, même hors du secteur marchand.
Quant à lui, le CPM est certainement plus puissant. Il est aussi très lié à l’informatique décisionnelle et aux méthodologies Agile.
Finalement, au-delà de la terminologie, le plus important est de choisir sa solution adaptée à son organisation et à ses besoins.